Ivan, en qualité de Jeune Ambassadeur (noté JA) UNICEF a été l’un des deux JA de France choisi pour porter la parole des jeunes au Parlement Européen à Bruxelles les 19 et 20 novembre 2018 dans le cadre de la journée mondiale de l’enfance et des rencontres entre jeunes volontaires UNICEF organisées par UNICEF et Eurochild.
Entretien entre D. Boutillier (DB) et Ivan (IT):
DB : Etre JA ça veut dire quoi ?
IT : Ca veut dire représenter l’UNICEF auprès des jeunes, faire des journées de sensibilisation sur différents thèmes pour les enfants dans le monde.
DB : Pourquoi es-tu devenu JA ?
IT : Parce qu’en seconde il y a des JA qui sont venus présenter l’UNICEF dans ma classe. Ils nous ont parlé des enfants dans le monde qui étaient défavorisés et vu que ça me parlait j’ai voulu m’engager pour apporter mon aide à l’association.
DB : Comment as-tu été choisi pour participer à cette rencontre à Bruxelles ?
IT : L’année dernière avec les autres JA, on est allé visiter les bureaux du siège UNICEF France sur Paris et on a participé à une petite vidéo où on nous posait des questions. Je crois que les organisateurs ont apprécié ma vidéo. Ils ont contacté Mme BOUTILLIER qui nous a mis en relation. J’ai eu deux entretiens téléphoniques dont un en anglais.
DB : Quel était le programme ? Qu’y as-tu fait ?
IT : Dès qu’on est arrivé le dimanche après-midi, on est allé directement au siège de Bruxelles en Belgique pour rencontrer les autres JA d’Europe. On a fait des petits jeux pour faire connaissance.
Le lendemain, on est parti au Parlement. On a assisté à des « élections » et on a participé au vote de lois que d’autres JA avaient proposé sur les droits des enfants, sur l’éducation et l’accès aux soins pour tous. Le soir, on a rencontré une député française. Elle a un peu esquivé nos questions sur les droits des enfants. Ensuite on a assisté à un débat au parlement.
Ensuite, le mardi, on a assisté à un débat au parlement toujours. On a pu poser des questions aux députés. Certains JA ont posé des questions sur le droit aux soins, le droit à l’éducation et d’autres encore. Le soir, on avait rendez-vous avec une autre député française qui a bien répondu à nos questions. On avait fait un débat sur internet sur l’accès aux soins et on devait montrer les résultats en pourcentage de ces questionnaires, savoir si les résultats étaient “normaux” pour les députés, connaître leur avis.
DB : Sur l’article qui a été mis en ligne sur le site UNICEF, j’ai lu que tu as pris la parole devant les députés Européens. C’est dans l’hémicycle que tu as pris la parole ?
IT : Oui. J’ai posé une question à Mme Bacheleur. Il n’y avait pas assez de temps pour qu’elle me réponde. A la fin, une autre personne est venue pour me parler.
DB : C’était impressionnant de prendre la parole devant tous les députés ?
IT : Si si. Je tremblais. Je tremblais mais ça se voyait pas. En anglais en plus. C’était bien. Je comprends bien l’anglais mais parler c’est plus dur. J’ai pas de difficulté pour parler mais devant tout le monde c’était stressant on va dire. J’étais entrainé*
DB : Comment ce sont passées tes rencontres avec les autres JA Européens ? Le fait que ce soit en anglais et que ce ne soit pas la langue maternelle de tout le monde ça s’est passé comment ?
IT : C’était super ! Il n’y avait pas de problème. C’était convivial, on s’amusait bien, on se faisait des blagues. On apprenait nos langues respectives. J’ai appris le français à un espagnol, j’ai appris un peu le bulgare. C’était très bien.
DB : Une belle expérience ?
IT : Oui
DB : Que retiens-tu de ta participation à cet événement ? Qu’est-ce qui t’as le plus marque ?
IT : Ce qui m’a beaucoup marqué c’est quand on a partagé nos opinions avec les autres JA. Je pense qu’on a pu porter la voix des jeunes auprès du parlement. Je pense, comment dire ça. Je pensais pas que notre parole pouvait avoir un impact sur les personnes qui sont au parlement, qui prennent des décisions en politique à un haut niveau, que l’on puisse être entendu et que notre avis soit important pour eux à ce point là.
DB : Si tu avais un message à faire passer aux jeunes citoyens d’aujourd’hui et de demain, ou aux jeunes en général ce serait quoi ?
IT : Prenez le pouvoir. Il faut prendre le pouvoir pour faire que les choses changent. Parce qu’en ce moment, on a beau voter, il n’y a pas d’actions pour faire changer les choses. Il faut que les jeunes d’aujourd’hui en grandissant puissent faire bouger les choses. Concrètement en tout cas.
DB : Y a-t-il une question que je n’ai pas posé à laquelle tu aurais aimé répondre ?
IT : Heu… La de suite je ne vois pas.
DB : Et bien merci beaucoup Ivan. Encore bravo et félicitations !
IT : Ce fut un plaisir.
* Ivan a fait plusieurs plaidoyers dans des classes l’année dernière
Entretien réalisé et retranscrit par D. BOUTILLIER / Crédit photos : Ariane MASSY pour UNICEF France
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